26 avril 2024

Retour sur l’histoire du DVD, symbole du support physique chéri des cinéphiles

À l’heure où tout le monde parle de VOD et de Netflix, qui se souvient de l’âge d’or du DVD ? Alors avant d’enterrer notre bonne vieille galette, rendons honneur à ce fameux digital versatile disc. Un support bien nommé, car ce disque numérique polyvalent était en effet le premier à offrir aussi bien des vidéos que de la musique (avec le DVD-Audio) ou encore des jeux vidéo. Et contre vents et marées, il continue aujourd’hui encore à alimenter nos soirées pop-corn !

Les débuts du DVD

Avant d’être une révolution dans le domaine de la vidéo et du home cinéma, le DVD est aussi l’histoire de la longue gestation d’un format unique qui aura demandé, au fil de projets concurrents et de visions différentes, aux divers acteurs du marché de se mettre d’accord :
● les fabricants : Philips, Sony, Toshiba et Panasonic, entre autres.
● les producteurs de cinéma : Warner, MGM, Universal et Turner.
Après un accord sur le format trouvé fin 1995, les premiers lecteurs de DVD seront lancés au Japon fin 1996, puis aux États-Unis en début d’année suivante, avant d’arriver enfin en France début 1998.
Il aura suffi d’à peine 5 années pour que la technologie s’impose déjà dans 20 % des foyers français. Un vrai succès, quand on se souvient que la VHS aura demandé 13 ans pour un tel résultat. D’innovation technologique, le DVD deviendra rapidement un produit de consommation de masse.

La technologie du DVD

Doué d’une grande capacité pour l’époque, soit 4,7 Go, le DVD est destiné à remplacer les supports numériques précédents : CD-ROM, CD-I et CD vidéo. Ce nouveau format s’impose aussi comme l’héritier de la cassette VHS et du LaserDisc.
Le DVD propose une image d’une résolution de 720 x 576 pixels, compatible avec le nouveau format 16 : 9 des téléviseurs qui deviendra rapidement la norme.
L’image d’un film sur DVD se révèle ainsi deux fois mieux définie que celle d’une VHS, et nos oreilles découvrent alors, à la maison, le son numérique jusqu’alors réservé aux salles de cinéma équipées.
Évidemment, les progrès réalisés depuis la cassette vidéo représentent un véritable bond en avant : image incomparable, son multicanal, gain de place… Sans oublier la fin de l’usure et des problèmes de bandes magnétiques ! C’est aussi le coup d’envoi des making-of et autres bonus exclusifs, véritable valeur ajoutée pour les fanas du septième art.
La technologie a ainsi vite conquis les passionnés de cinéma, avant de séduire l’ensemble du marché : un nouveau standard était né.

Les avantages du DVD et du Blu-ray face à la dématérialisation

Les connaisseurs savent que le support physique, le DVD comme son successeur le Blu-ray, sont les seuls moyens de profiter de la version d’origine de leurs œuvres préférées :
● pas de compression supplémentaire due à la connexion Internet,
● pas de recadrage,
● pas d’altération de la colorimétrie,
● framerate d’origine (nombre d’images par seconde)
En effet, les disques vous feront l’honneur de vous présenter vos films préférés en respectant leurs caractéristiques et leur durée officielles.

Aujourd’hui en danger face à la dématérialisation, il est encore défendu par toute une horde de passionnés. Si certains misaient sur la mort du format DVD avec l’avènement du Blu-ray, force est de constater que même avec le boom des plateformes VOD, le bon vieux DVD garde la tête haute pour continuer à nous divertir.